Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre... près de la lumière... elle œuvre, œuvre pour nous... avec les mains agiles de l’amour, elle crée, recrée, invente, réutilise les tissus et brode...elle donne vie... vie à des ouvrages... Elle fixe avec une infinie patience ces petites étiquettes... elle trouve les meilleurs emplacements comme pour les tulipes et les jonquilles du jardin...celles-ci aiment cette exposition là, tandis que celles-là poussent mieux ici... l’observation de ses yeux attentifs... elle fixe ces petites étiquettes là où elles seront le moins visibles, mais aussi là où elles seront solidement arrimées. Ses deux fils, elle le sait, sont des enfants... Jamais une brimade, un mot plus haut que l’autre. Oui, elles les aiment, les choient, les couvent ses petits... Elle ne se plaint jamais, se remet cent fois à l’ouvrage sans compter, car compte-t-on l’amour... Il est là offert, ouvert généreusement... Un réservoir dense sans fin... Elle sait où et comment coudre ces petites étiquettes pour qu’elles ne s’envolent pas. C’est comme les boutons que les enfants aiment tourner et entendre craquer sous leurs doigtset puis hop ! ils se détachent ces boutons... Maman va recoudre, Maman va réparer, Maman attentive... Ses fils ne savent pas... Ils sentent que ces étiquettes sont cousues avec les fils de l’amour, la patience, le temps consacré à eux, le temps du sacré... Elle aime ce temps de l’amour qu’elle apprécie continûment… Ce temps de soin où l’ouvrage précautionneusement parle de lui-même. Les mots sont peu à côté de ce que ce temps nous dit... le temps du soin est témoin de son attention renouvelée pour eux...eux, ses merveilles, encore un peu à elle... au gré du temps des saisons, elle tricote aussi... et ses aiguilles agiles tissent et forment une étoffe de laine tissée d’attentions et de chauds regards... Est-ce la laine qui est chaude ou la magie que maman a mise dedans durant ces longues heures... Elle parle peu... ses mains disent tant et de temps en temps... les mots du temps sont peu à côté de ses mains agiles. Quand il fait beau temps au jardin, elle récolte minutieusement une par une les framboises... ça sent bon... les meilleures pour ses merveilles et celles qui sont écrasées pour elle ! Ses doigts sont rouges, c’est le rouge de la tendresse infinie du temps des framboises... Cette tendresse est là contenue dans le bol... les fruits grenat exhalent leur parfum... Sentez-vous cette odeur un peu acidulée, indéfinissable de la framboise fraîchement cueillie à point ?
Un médecin reçoit l’une deses patientes – pour la dernière fois –, c’est son dernier jour d’activité, il la raccompagne jusqu’à la porte et écoute ce récit. « Il faut que je vous dise, Docteur, il y a quelque chose que je ne vous ai jamais dit. Lorsque j’étais enfant, nous n’étions pas très riches dans notre famille. Notre voisine nous donnait souvent des affaires qu’elle récupérait dans les familles chez qui elle travaillait. C’était toujours avec joie que nous attendions cette voisine qui nous avait déniché des tré- sors. Un jour, elle m’amène un beau manteau de flanellegrise, bien chaud évidemment, un peu grand, trop grand au début... Longtemps je l’ai porté, et même lorsqu’un peu trop petit, j’entends Maman qui me dit : “fais dépasser les manches du pull... ce sera très joli !”. A l’intérieur, une étiquette si solidement cousue qu’il est impossible de la défaire, et puis elle est mise dans un endroit presque invisible, alors elle est restée... Que de fois j’ai eu chaud avec ce manteau ! Il m’a réchauffé tant de fois... mon cœur déjà grand réchauffé par la laine... J’aime ce manteau, j’y mets de l’attention... Je n’en ai jamais eu de si beau. A l’intérieur, une petite marque blanche discrète, longue de quatre centimètres, avec des lettres rouges. Je me souviens de ces lettres et quand mon petit doigt passe dessus, je sens la broderie en relief. Un jour, le manteau est vraiment trop petit... encore en très bon état... je n’en ai jamais eu de si beau... il est vraiment petit et maman le donne... et je vois par la fenêtre cette petite fille passer. Oui, Docteur,elle porte mon manteau ! Moi, j’ai pris soin de ce compagnon de tous les jours d’hiver et même parfois plus encore au temps du renouveau, du printemps capricieux. Puis, je vais vous dire, Docteur, lorsquej’ai vu votre nom sur la plaque, j’ai eu tout à coup chaud au cœur, j’ai retrouvé mon manteau gris, j’ai retrouvé le compagnon des jours de froid, j’ai retrouvé la fierté de l’avoir porté... Lorsque j’ai vu votre nom sur votre plaque, j’ai été surprise car oui... vous avez compris...Ça fait plus de quinze ans queje viens vous consulter, je n’ai jamais encore osé, Docteur, vous raconter cette histoire.Votre nom sur la plaque, ce nom brodé sur l’étiquette du manteau gris… »
Tout à coup, Maman, ma maman, je te retrouve... Maman tu es là, toi généreuse, attentive, ne jetant rien... Comme je suis là, fier de toi. Je retrouve ton attention, le temps de l’amour toujours là ! Les boutons que je tourne sous mes doigts, le petit craquement du fil qui se rompt la main tenant... Maman... la façon de nous couver de tes regards, de tes doigts agiles. Je retrouve là ta façon d’aimer, de protéger et de mettre à l’abri, comme une mere couve ses petits au nid. Aujourd’hui, je te redécouvre, de nouveau et plus encore présente, à mon cœur soudain ré- chauffé... Toi, avant l’heure, dans l’ère du non jetable et du durable. Faire circuler les manteaux...Chère Maman...Ça fait trente-sept ans que je ne t’ai vue et en l’espace de quelques secondes, je me retrouve arrivant jusqu’à hauteur de la table... Il y a plus de printemps encore... Cinquante renouveaux, mais l’amour tient-il compte du temps ? Du temps intimement intérieur, toi au salon, cousant, raccommodant, œuvrant toujours, près de la fenêtre. Le temps de l’attention, le temps de l’amour... infiniment présent à mon cœur...Tout à coup, le temps audacieux saute dans mes yeux, devant moi, ma patiente et aussi toi Maman, toi que je n’ai plus vue depuis trente-sept ans et je me retrouve petit garçon. Ma joie d’aujourd’hui de te retrouver dans mon cœur. Il y a encore bien plus... Le temps audacieux me fait un clin d’œil... Au fait, qu’est-ce que le temps ?... On parle de météo... Y a-t-il un échauffement climatique dans l’amour? Là devant moi, ma patiente et toi, Maman et tes framboises fraîchement cueillies du jardin !
Alors c’est vrai, est-ce que les temps changent ?... Est-ce que les mamans aiment autrement aujourd’hui ?... Comment est le temps de l’amour ? Comment les mamans cousent-elles de l’amour aujourd’hui ? Votre maman ? Vos noms ? Vos manteaux ? Comment est le temps capricieux, changeant ? Froid ou chaud,épais, réduit et puis certains disent que les temps changent et les papas deviennent poules, dit-on, alors il se peut que ce soient eux qui cousent, à moins qu’ils ne couvent ?
Un médecin reçoit l’une deses patientes – pour la dernière fois –, c’est son dernier jour d’activité, il la raccompagne jusqu’à la porte et écoute ce récit. « Il faut que je vous dise, Docteur, il y a quelque chose que je ne vous ai jamais dit. Lorsque j’étais enfant, nous n’étions pas très riches dans notre famille. Notre voisine nous donnait souvent des affaires qu’elle récupérait dans les familles chez qui elle travaillait. C’était toujours avec joie que nous attendions cette voisine qui nous avait déniché des tré- sors. Un jour, elle m’amène un beau manteau de flanellegrise, bien chaud évidemment, un peu grand, trop grand au début... Longtemps je l’ai porté, et même lorsqu’un peu trop petit, j’entends Maman qui me dit : “fais dépasser les manches du pull... ce sera très joli !”. A l’intérieur, une étiquette si solidement cousue qu’il est impossible de la défaire, et puis elle est mise dans un endroit presque invisible, alors elle est restée... Que de fois j’ai eu chaud avec ce manteau ! Il m’a réchauffé tant de fois... mon cœur déjà grand réchauffé par la laine... J’aime ce manteau, j’y mets de l’attention... Je n’en ai jamais eu de si beau. A l’intérieur, une petite marque blanche discrète, longue de quatre centimètres, avec des lettres rouges. Je me souviens de ces lettres et quand mon petit doigt passe dessus, je sens la broderie en relief. Un jour, le manteau est vraiment trop petit... encore en très bon état... je n’en ai jamais eu de si beau... il est vraiment petit et maman le donne... et je vois par la fenêtre cette petite fille passer. Oui, Docteur,elle porte mon manteau ! Moi, j’ai pris soin de ce compagnon de tous les jours d’hiver et même parfois plus encore au temps du renouveau, du printemps capricieux. Puis, je vais vous dire, Docteur, lorsquej’ai vu votre nom sur la plaque, j’ai eu tout à coup chaud au cœur, j’ai retrouvé mon manteau gris, j’ai retrouvé le compagnon des jours de froid, j’ai retrouvé la fierté de l’avoir porté... Lorsque j’ai vu votre nom sur votre plaque, j’ai été surprise car oui... vous avez compris...Ça fait plus de quinze ans queje viens vous consulter, je n’ai jamais encore osé, Docteur, vous raconter cette histoire.Votre nom sur la plaque, ce nom brodé sur l’étiquette du manteau gris… »
Tout à coup, Maman, ma maman, je te retrouve... Maman tu es là, toi généreuse, attentive, ne jetant rien... Comme je suis là, fier de toi. Je retrouve ton attention, le temps de l’amour toujours là ! Les boutons que je tourne sous mes doigts, le petit craquement du fil qui se rompt la main tenant... Maman... la façon de nous couver de tes regards, de tes doigts agiles. Je retrouve là ta façon d’aimer, de protéger et de mettre à l’abri, comme une mere couve ses petits au nid. Aujourd’hui, je te redécouvre, de nouveau et plus encore présente, à mon cœur soudain ré- chauffé... Toi, avant l’heure, dans l’ère du non jetable et du durable. Faire circuler les manteaux...Chère Maman...Ça fait trente-sept ans que je ne t’ai vue et en l’espace de quelques secondes, je me retrouve arrivant jusqu’à hauteur de la table... Il y a plus de printemps encore... Cinquante renouveaux, mais l’amour tient-il compte du temps ? Du temps intimement intérieur, toi au salon, cousant, raccommodant, œuvrant toujours, près de la fenêtre. Le temps de l’attention, le temps de l’amour... infiniment présent à mon cœur...Tout à coup, le temps audacieux saute dans mes yeux, devant moi, ma patiente et aussi toi Maman, toi que je n’ai plus vue depuis trente-sept ans et je me retrouve petit garçon. Ma joie d’aujourd’hui de te retrouver dans mon cœur. Il y a encore bien plus... Le temps audacieux me fait un clin d’œil... Au fait, qu’est-ce que le temps ?... On parle de météo... Y a-t-il un échauffement climatique dans l’amour? Là devant moi, ma patiente et toi, Maman et tes framboises fraîchement cueillies du jardin !
Alors c’est vrai, est-ce que les temps changent ?... Est-ce que les mamans aiment autrement aujourd’hui ?... Comment est le temps de l’amour ? Comment les mamans cousent-elles de l’amour aujourd’hui ? Votre maman ? Vos noms ? Vos manteaux ? Comment est le temps capricieux, changeant ? Froid ou chaud,épais, réduit et puis certains disent que les temps changent et les papas deviennent poules, dit-on, alors il se peut que ce soient eux qui cousent, à moins qu’ils ne couvent ?
De l'inattendu à l'évidence.Dr Patrick Bellet
Il y a un peu plus de dix ans commençait l’aventure « Hypnose & Thérapies Brèves ». En voici quelques éléments. C’est Jean-Pierre Joly avec Daniel Renson qui en avaient posé les prémices éditoriales. Malheureusement, Jean-Pierre est décédé brutalement en janvier 2006 avant le premier numéro. Ton idée était bonne, votre idée était opportune. Dix ans plus tard, notre revue est devenue la plus importante d’Europe, la plus libre et originale du monde entier dans son domaine, comme me le confiait récemment Thierry Servillat qui m’a succédé en 2012 avec talent, élégance et intelligence.
Il y a un peu plus de dix ans commençait l’aventure « Hypnose & Thérapies Brèves ». En voici quelques éléments. C’est Jean-Pierre Joly avec Daniel Renson qui en avaient posé les prémices éditoriales. Malheureusement, Jean-Pierre est décédé brutalement en janvier 2006 avant le premier numéro. Ton idée était bonne, votre idée était opportune. Dix ans plus tard, notre revue est devenue la plus importante d’Europe, la plus libre et originale du monde entier dans son domaine, comme me le confiait récemment Thierry Servillat qui m’a succédé en 2012 avec talent, élégance et intelligence.
Commencement et partage. Dr Patrick Bellet
28 août 2015, Paris. La flûte d’Isabelle Courroy accompagne cette histoire dans laquelle les légendes et les songes s’entrecroisent. Une improvisation musicale dont le souffle rythme les départs, les commencements, leurs obstacles et leurs dépassements. Aujourd’hui, la femme-lézard de Jean Paul Forest nage en notre compagnie, glissant son corps hybride de la pénombre de la jungle jusqu’à d’autres sillons plus organiques. Temps suspendu en hypnogenèse...
28 août 2015, Paris. La flûte d’Isabelle Courroy accompagne cette histoire dans laquelle les légendes et les songes s’entrecroisent. Une improvisation musicale dont le souffle rythme les départs, les commencements, leurs obstacles et leurs dépassements. Aujourd’hui, la femme-lézard de Jean Paul Forest nage en notre compagnie, glissant son corps hybride de la pénombre de la jungle jusqu’à d’autres sillons plus organiques. Temps suspendu en hypnogenèse...
Migrations en âge. Dr Dominique Megglé
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot.
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot.
Psychothérapie ericksonienne basée sur la Sagesse Universelle. Dr Teresa Robles
Teresa Robles vient nous parler de son cœur et de ses racines, complexes. De ce qu’elle a appris au contact de l’humanité où elle a grandi. Le Mexique : terre du maïs, l’une des espèces les plus nourricières, peut-être le symbole d’une fécondité universelle. Qu’est-ce que la Sagesse Universelle et comment elle est apparue, c’est en relation avec ce que je suis, c’est une longue histoire.
Teresa Robles vient nous parler de son cœur et de ses racines, complexes. De ce qu’elle a appris au contact de l’humanité où elle a grandi. Le Mexique : terre du maïs, l’une des espèces les plus nourricières, peut-être le symbole d’une fécondité universelle. Qu’est-ce que la Sagesse Universelle et comment elle est apparue, c’est en relation avec ce que je suis, c’est une longue histoire.
L'Hypnose dans l'univers d'Amélie Poulain. Dr Olivier Deslangles
Quelques secrets dévoilés sur un fabuleux destin. Olivier Deslangles revient du ciné. Il est sous le charme. Amélie la malicieuse a su lui faire croire que les nains de jardin avaient un passeport. Elle est très forte en hypnose, Amélie. Au moins trois médecins, dont deux qui connaissent la technique, ont été subjugués. Voici ses secrets.
Quelques secrets dévoilés sur un fabuleux destin. Olivier Deslangles revient du ciné. Il est sous le charme. Amélie la malicieuse a su lui faire croire que les nains de jardin avaient un passeport. Elle est très forte en hypnose, Amélie. Au moins trois médecins, dont deux qui connaissent la technique, ont été subjugués. Voici ses secrets.
Des ressources sur toute la Ligne du Temps. Jane Turner
Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.
Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.
Ruines et palimpsestes. Joëlle Mignot
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.
L’arrivée de l’hypnose dans un service médical d’urgence. Dr Didier Brodsky
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ?
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ?
L'Hypnose droit au coeur. Christine Favier
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.
« Injecter du temps au temps » Dr Stefano Colombo
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.
Destination Kaïros: l’éternité n’est pas de trop. Dr Régis Dumas
Un peu de temps à l’état pur…Tant qu’il n’y a pas de cela, il n’y a rien…« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir, dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : je n’ai pas perdu mon temps. » Pierre Desproges. Je me rappelle encore la réflexion d’un de mes amis qui me disait à Dakar, affolé de notre course au temps : « Vous les Européens, vous avez la montre, nous les Africains, nous avons le temps. »
Un peu de temps à l’état pur…Tant qu’il n’y a pas de cela, il n’y a rien…« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir, dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : je n’ai pas perdu mon temps. » Pierre Desproges. Je me rappelle encore la réflexion d’un de mes amis qui me disait à Dakar, affolé de notre course au temps : « Vous les Européens, vous avez la montre, nous les Africains, nous avons le temps. »
Entre les lignes. Aurélia Ballou
Aurélia Ballou, artiste discrète et talentueuse, accompagne l’hypnose depuis les débuts de la CFHTB. L’exposition « L’hypnose dans tous ses états », lors du 2e Forum à Vaison-la-Romaine en 2000, lui donna l’occasion d’exprimer la subtilité paradoxale de la cérémonie du thé. La précision délicate, éphémère du geste, dont la sédimentation froissée des sachets garde la chorégraphie. Origami de senteurs mêlées, rappel de ses origines asiatiques.
Aurélia Ballou, artiste discrète et talentueuse, accompagne l’hypnose depuis les débuts de la CFHTB. L’exposition « L’hypnose dans tous ses états », lors du 2e Forum à Vaison-la-Romaine en 2000, lui donna l’occasion d’exprimer la subtilité paradoxale de la cérémonie du thé. La précision délicate, éphémère du geste, dont la sédimentation froissée des sachets garde la chorégraphie. Origami de senteurs mêlées, rappel de ses origines asiatiques.
« La plage du temps » Dr Stefano Colombo
La vague hésite, timide, elle effleure la surface, elle s’éclipse. Le sable doute entre les courbes convexes et les concaves. La brise, légère, s’insinue entre les grains, elle s’assoupit. Les paupières changent de transparence, elles se figent. Le ciel se colore d’un azur brillant,
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.
La vague hésite, timide, elle effleure la surface, elle s’éclipse. Le sable doute entre les courbes convexes et les concaves. La brise, légère, s’insinue entre les grains, elle s’assoupit. Les paupières changent de transparence, elles se figent. Le ciel se colore d’un azur brillant,
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.
"Docteur, j’ai quelque chose...". Sophie Cohen
« Docteur, j’ai quelque chose à vous dire ; en plus de quinze ans je n’ai jamais osé, mais... » Il y a peu, une personne me raconte cette pépite d’histoire. Alors, voici un accompagnement possible… Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre.
« Docteur, j’ai quelque chose à vous dire ; en plus de quinze ans je n’ai jamais osé, mais... » Il y a peu, une personne me raconte cette pépite d’histoire. Alors, voici un accompagnement possible… Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre.
Le baquet moral existe. A Rouen ! Dr Patrick Bellet
Aujourd’hui, « Références » s’ouvre sur une redécouverte du passé, l’existence d’un deuxième baquet de Mesmer, et peut-être, plus important encore, la « preuve indirecte » de son fameux secret. 2015 a été l’année des IXe Forum de la CFHTB et XXe Congrès mondial d’Hypnose à Paris, c’était aussi le bicentenaire de la mort de Franz Anton Mesmer à Meersburg, près du lac de Constance. Pour commémorer cet événement, nous avions envisagé de présenter le baquet de Mesmer à Paris.
Aujourd’hui, « Références » s’ouvre sur une redécouverte du passé, l’existence d’un deuxième baquet de Mesmer, et peut-être, plus important encore, la « preuve indirecte » de son fameux secret. 2015 a été l’année des IXe Forum de la CFHTB et XXe Congrès mondial d’Hypnose à Paris, c’était aussi le bicentenaire de la mort de Franz Anton Mesmer à Meersburg, près du lac de Constance. Pour commémorer cet événement, nous avions envisagé de présenter le baquet de Mesmer à Paris.
Contes de temps sans mesure. Christine Guilloux
Un thème donné, une orientation vers le futur, le numéro 41 d’« Hypnose et Thérapies brèves » est à venir au joli mois de mai. Un thème donné, la temporalité. Une marque à poser sur le chemin pour célébrer dix ans d’existence. Aux confins du futur et du passé, un exercice de style pour tordre le cou aux idées reçues comme aux accélérations du temps. Quelles idées reçues ? Quelles accélérations du temps ? Voyager plus vite que la lumière, à la « warp speed » comme dans Star Trek et démontrer qu’Einstein avait tort quant aux limites de l’espace-temps ?
Un thème donné, une orientation vers le futur, le numéro 41 d’« Hypnose et Thérapies brèves » est à venir au joli mois de mai. Un thème donné, la temporalité. Une marque à poser sur le chemin pour célébrer dix ans d’existence. Aux confins du futur et du passé, un exercice de style pour tordre le cou aux idées reçues comme aux accélérations du temps. Quelles idées reçues ? Quelles accélérations du temps ? Voyager plus vite que la lumière, à la « warp speed » comme dans Star Trek et démontrer qu’Einstein avait tort quant aux limites de l’espace-temps ?
Le temps de la douleur chronique. Pr André Muller
Itinéraire sensible d’un expert. C’est égoïstement que j’aimerais faire part de mon expérience. Médecin anesthésiste-réanimateur, agrégé de thérapeutique, algologue, je m’occupe de patients douloureux chroniques depuis près de quarante ans. Bien au fait des différences qui existent entre une douleur aiguë et une douleur chronique, j’ai toujours pris le temps d’expliquer à mes patients ces différences, insistant sur le fait que ce n’est qu’exceptionnellement que l’on peut « réduire à zéro » une douleur chronique, et qu’au mieux on peut espérer, grâce à une prise en charge pluriprofessionnelle, une amélioration suffisante pour rendre le quotidien vivable.
Itinéraire sensible d’un expert. C’est égoïstement que j’aimerais faire part de mon expérience. Médecin anesthésiste-réanimateur, agrégé de thérapeutique, algologue, je m’occupe de patients douloureux chroniques depuis près de quarante ans. Bien au fait des différences qui existent entre une douleur aiguë et une douleur chronique, j’ai toujours pris le temps d’expliquer à mes patients ces différences, insistant sur le fait que ce n’est qu’exceptionnellement que l’on peut « réduire à zéro » une douleur chronique, et qu’au mieux on peut espérer, grâce à une prise en charge pluriprofessionnelle, une amélioration suffisante pour rendre le quotidien vivable.