Hypnose & Médias Juin 2019



L'état de stress post-traumatique

Hypnose & Médias Juin 2019
Avant notre prochaine formation en EMDR, voici un excellent article sur l'état de stress post-traumatique issu du site santepubliquefrance.fr

L’état de stress post-traumatique (ESPT), aussi appelé trouble de stress post-traumatique, ou névrose traumatique,  est une pathologie qui peut survenir après l’exposition à un événement qui cause un traumatisme psychique. Dans le cas de l’ESPT, un certain nombre de symptômes apparaissent et surtout se maintiennent pendant plus d’un mois en causant une souffrance importante.

Dans quelles situations un ESPT peut-il apparaître ?
Un ESPT peut se développer dans toutes les situations de traumatisme psychique, quel que soit l’âge. Il peut débuter immédiatement après l’événement, ou plus souvent après quelques jours. Dans certains cas, le début peut être beaucoup plus tardif : durant le premier mois, voire des mois ou des années plus tard.

Comment se manifeste l’ESPT ?
Pour parler d’ESPT, il faut que la personne ait été confrontée à un événement susceptible de produire un traumatisme psychique, que les symptômes durent plus d’un mois, et qu’ils entraînent des conséquences significatives en termes de détresse ou d’altération de la vie quotidienne. Pour cette raison on ne peut pas poser ce diagnostic dans le premier mois après l’événement. 
Il est complètement normal d’avoir de telles réactions après un événement.  Il faut s’inquiéter si :
1. Les troubles durent plus d’un mois sans aucune amélioration,
2. S’ils perturbent la vie professionnelle ou personnelle,
3. Ou bien si ils causent une grande détresse.

Quatre principaux groupes de symptômes sont observés au cours de l’ESPT
1. Le fait de revivre constamment un aspect de l’événement (cela peut être toute la scène ou parfois juste un détail ; une image, un son, une odeur, une sensation). Cela revient sans cesse dans la tête, on ne peut pas le contrôler, et cela revient aussi dans les cauchemars. Dans tous les cas, cela entraîne la même détresse que lorsque l’événement s’est produit, sans s’atténuer au fil du temps. Parfois c’est tellement fort que la personne a réellement l’impression qu’elle est en train de revivre la scène (on parle de flash-backs). Parfois ces reviviscences sont déclenchées : parce que la personne a vu ou entendu quelque chose qui lui a rappelé la scène, ou bien revu des images dans les journaux. D’autres fois, il n’y a pas de facteur déclenchant, et le vécu traumatique revient de lui-même.
2. Les symptômes d’évitement  font que la personne va chercher à éviter tout ce qui pourra lui rappeler l’événement : les personnes, les situations. Au maximum l’évitement devient une façon d’être, le sujet se renferme dans un lieu connu, comme sa maison et n’en sort plus.
3. Les changements négatifs dans les pensées et les émotions Il s’agit de troubles de la mémoire, d’émotions négatives violentes (rage, tristesse, effroi, honte, culpabilité…). Souvent les personnes disent ne plus parvenir à exprimer ni à ressentir d’autres émotions plus normales, comme la joie. Les gens pensent que le monde est devenu dangereux.
4. Un état d’alerte extrême permanent
La personne a l’impression que le danger peut être partout à chaque seconde. C’est comme si la personne se transformait en sentinelle d’elle-même. Cela rend difficile l’endormissement, la concentration.

D’autres troubles peuvent être associés ou se développer secondairement
Des plaintes somatiques peuvent apparaitre :
douleurs, trouble de la libido, maladies psychosomatiques?
modification du sens de la vie, changement de caractère.
D’autres sont aussi des complications : consommation, abus, dépendance à des substances, émergence d’une dépression, d’idées noires.
Dans tous les cas, un syndrome dissociatif est possible et peut s’ajouter au tableau.
Une fois le tableau installé pendant plus d’un mois, il tend à rester stable au cours du temps. Les soins sont alors indispensables. Il peut s’accompagner de dissociation.

Quelles sont les conséquences ?
Les conséquences sont lourdes pour le sujet et son entourage ; en termes de souffrance, d’abolition de ses capacités intellectuelles, de son manque de disponibilité pour ses proches. Il y a donc souvent des conséquences sur la famille, les relations, le travail qui peuvent aussi être touchés.

Quels sont les traitements possibles ?
Les troubles post-traumatiques sont connus depuis plus d’un siècle, et les traitements ont beaucoup évolué ces 30 dernières années. On dispose aujourd’hui d’une palette de traitements efficaces. 
On considère actuellement que le traitement de première intention est la psychothérapie, c’est-à-dire le soin par la parole, selon différentes techniques : les thérapies psychodynamiques, les thérapies cognitivo-comportementales, l’EMDR, l’hypnose médicale. Ce traitement peut être dispensé par un psychologue ou un psychiatre. 
Si le traitement psychothérapique n’amène pas d’amélioration, ou si les symptômes sont trop envahissants, ou encore s’il y a une dépression associée, un traitement médicamenteux peut être prescrit.

Pourquoi les personnes concernées ont-elles parfois du mal à demander des soins ?
Il arrive fréquemment que des personnes touchées par l’ESPT aient du mal à demander de l’aide et des soins. Les raisons sont multiples, mais tiennent souvent à des facteurs propres aux traumatismes psychiques. Tout d’abord l’évitement, qui est un symptôme important de l’ESPT, est lié au fait que les personnes redoutent d’être envahies de reviviscences si elles évoquent le sujet. Il y a aussi le caractère extraordinaire de l’expérience traumatique qui fait que les personnes concernées pensent qu’elles ne pourront pas être comprises par un interlocuteur qui n’a pas vécu la même chose qu’eux : « Il n’y a pas de mot pour dire l’horreur de ce que j’ai vécu, comment quelqu’un pourrait-il me comprendre ? ». Enfin, le traumatisme s’accompagne souvent d’un vécu de honte et de culpabilité : dans ces cas là, les victimes ne se sentent pas légitimes à demander de l’aide, comme s’il s’agissait d’un aveu de faiblesse, ou que leur souffrance était dérisoire par rapport à d’autres plus gravement touchés. Tous ces facteurs font qu’il est difficile d’aller rencontrer un professionnel, et même parfois, de reconnaître qu’on va mal et qu’on a besoin d’aide. Le risque est alors de s’enfermer dans sa souffrance.  Il arrive aussi que certaines personnes aient eu une mauvaise expérience avec un psychologue ou un psychiatre. Cela arrive, pour de multiples raisons, et ne pas être compris lorsqu’on est en détresse est une bien mauvaise expérience. Si on souffre, il ne faut pas en rester là mais essayer d’aller voir un autre professionnel (en essayant de se faire conseiller par son médecin généraliste, par d’autres personnes dans une association, etc.).

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Texte rédigé par le Pr Thierry Baubet, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, CESP Inserm 1178, Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité, EA 4403 (UTRPP), Service de Psychopathologie de l'enfant, de l'adolescent, psychiatrie générale et addictologie spécialisée, Hôpital Avicenne


L'hypnose vient en complément de la médecine au sein de l'hôpital - ladepeche.fr

Depuis 4 ans, le service des urgences du Chiva (Centre hospitalier intercommunal des vallées de l'Ariège) a développé une nouvelle approche des soins. Loin des gestes cliniques et techniques des praticiens, les médecins urgentistes ont fait entrer l'hypnose au cœur du dispositif.  Présidente du Comité de lutte contre la douleur (CLUD), le docteur Julie Jardon n'y voit aujourd'hui que des avantages. «L'hypnose, ce que nous appelons l'hypno-analgésie, permet de limiter l'anxiété chez les patients», explique l'urgentiste.

«Chacun d'entre nous peut être placé sous hypnose»

«Chez les enfants, en détournant leur attention, on peut réaliser des gestes parfois douloureux comme remettre une épaule luxée». Ces techniques complémentaires qui ne sont cependant pas encore inscrites dans le cursus universitaire des praticiens, apportent de nombreux bénéfices.   


«Chacun d'entre nous peut être placé sous hypnose, précise le docteur Jardon. Chaque jour, on passe tous par ces moments. On est ici et ailleurs en même temps».
Depuis 15 médecins du service des urgences ont suivi une formation dispensée par l'Institut français de l'hypnose. Et aujourd'hui la pratique se répand. Plus de 45 personnels des urgences sont en capacité d'offrir des palliatifs en cours de soins. «Mais l'on demande toujours aux patients, reprend Julie Jardon, s'il souhaite bénéficier d'une hypnoanalgésie».
Aux dires des médecins, l'hypnose réduit l'usage traditionnel des anti-douleurs et peut même se substituer à des anesthésies locales.» On obtient de très bons résultats, confirme Frédérique Thiennot, elle-même médecin-urgentiste, et présidente du Rotary club de Pamiers.
L'association a d'ailleurs remis, lundi matin, des livres et des jouets au service des urgences pédiatriques de l'hôpital. «En parlant à l'inconscient des enfants, on arrive à les détourner de la douleur», note Anne-Sophie Fajolle, médecin-urgentiste.

L'hypnose ne fait plus partie des croyances
«Ces méthodes participent à l'apaisement du patient», rajoute-t-elle. Chez les petits, une ponction veineuse, une suture, la pose d'un plâtre, la réduction d'une fracture peuvent ainsi être réalisées sans prise d'antalgique chimique. Un bénéfice pour les patients mais également pour l'hôpital et les services de réanimation.

Laurence ADJADJ
Présidente de France EMDR-IMO, Présidente de l'Institut HYPNOTIM à Marseille. Responsable... En savoir plus sur cet auteur



Rédigé le Dimanche 30 Juin 2019 à 00:11 | Lu 423 fois modifié le Dimanche 30 Juin 2019

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