Hypnose & Médias Juin/Juillet 2017



Retrouver le sommeil grâce à l'hypnose - Santé Magazine

En apaisant nos angoisses, l’hypnose médicale permet de vaincre les insomnies et de retrouver un sommeil plus réparateur, la plupart du temps en quelques séances.

L’hypnose est désormais reconnue comme un outil thérapeutique. Certains hôpitaux l’utilisent pour atténuer la douleur, préparer à l’accouchement et remplacer certaines anesthésies.

Une expertise de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a pointé en 2015 ses avantages pour traiter l’insomnie, une fois les causes physiques éliminées. L’imagerie cérébrale a montré que, sous hypnose, nous sommes dans un état de conscience particulier, différent de l’éveil et du sommeil. «  C’est comme “être dans la lune”, c’est un état de rêverie  », estime le Dr Patrick Bellet, médecin en hypnose ericksonienne.

L'hypnose réduit le stress
Certaines régions du cerveau sont mises en sourdine comme lorsque nous dormons. Et d’autres zones capables de réduire le stress et l’anxiété sont stimulées. L’hypnose aide à interrompre la pensée et crée l’état nécessaire pour bien dormir. Le temps d’endormissement diminue et la durée du sommeil réparateur augmente.

Mais l’expérience médicale a aussi établi que l’hypnose n’agit qu’à condition de croire à ses bénéfices. «  Il n’y a pas de profil psychologique particulier, précise le Dr Agnès Brion. C’est une question d’adhésion.  »

Déroulement d'une séance d'hypnose contre les troubles du sommeil
La première consultation commence par un entretien avec le thérapeute. En identifiant la cause des troubles du sommeil, il adapte sa technique et ses suggestions au patient et au type d’insomnie.

Lors de l’hypnose proprement dite, le thérapeute amène d’abord la personne à se relaxer. Il peut lui parler de façon répétitive en suggérant la détente totale des muscles du corps ou lui demander de se focaliser sur un objet. «  Pour s’endormir, on essaie souvent de faire le vide. Or, plus on s’efforce de ne penser à rien, plus les choses reviennent en force, explique le Pr Antoine Bioy, professeur de psychologie médicale à l’université de Bourgogne. C’est pour cela qu’il faut créer un sentiment de familiarité avec l’environnement – le contact avec le siège ou le lit, les bruits, etc. » Dès que ce qui nous entoure est connu, le cerveau s’en dégage et part vers autre chose tout en restant en éveil. « On entre alors dans une phase d’hyperdisponibilité à tout ce qui est perceptif. La pensée réflexive passe au second plan  », ajoute le Dr Agnès Brion.

Le thérapeute propose alors au patient des pensées positives, des sensations de bien-être ou des métaphores, comme un plongeon en eaux profondes, pour suggérer l’entrée dans le sommeil. Le but est de l’aider à retrouver un univers où il se sent bien et en sécurité pour pouvoir s’endormir.

Avec les réveils nocturnes, «  le travail est un peu différent, indique Antoine Bioy. On suggère à la personne qu’une part de sa conscience reste toujours éveillée, à l’instar de la mère qui entend son enfant pleurer quand elle dort. Puis, on lui demande de visualiser ce gardien du sommeil : cela la rassure de savoir que, si nécessaire, ce gardien la réveillera. »

À la fin de la séance d’hypnose, en moyenne 30 minutes, un échange permet d’exprimer ce qui a été ressenti et de trouver d’autres suggestions pour la prochaine fois. Pour consolider le traitement, le thérapeute enseigne des techniques d’autohypnose.

Des résultats rapides
L’effet bénéfique peut se faire ressentir dès la première séance. Selon les études, entre 50 % et 85 % des personnes voient leur sommeil (durée d’endormissement et qualité) s’améliorer après deux séances. Il faut compter deux à cinq séances, espacées d’une à deux semaines, mais jusqu’à une dizaine en cas de troubles complexes ou installés depuis longtemps.
Le coût d’une séance d'hypnose oscille, en général, entre 60 et 75 €. Ce traitement n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale.

Où trouver un hypnothérapeute ?
Comme le titre d’hypnothérapeute n’est pas réglementé, il est indispensable de choisir un professionnel de la santé – médecin, psychiatre, infirmier… – ayant reçu une formation en hypnose médicale. Celle-ci doit courir au moins sur un an et comprendre des mises en pratique régulières.
Vous pouvez demander à :
• un médecin spécialisé dans les troubles du sommeil (liste des centres du sommeil)
• un organisme de formation à l’hypnose médicale, réservée aux professionnels de santé .


Photo Jérôme ABOU
Photo Jérôme ABOU

Cancer : mieux gérer le stress grâce à l’hypnose - Le Progrès

L’anxiété et la souffrance générées par un cancer du sein peuvent être allégées par des séances d’hypnose médicale. La clinique mutualiste chirurgicale, à Saint-Étienne, propose ce service à ses patientes. Explications.

Anne, 38 ans, est une Stéphanoise, enseignante et maman de deux enfants. Le diagnostic du cancer du sein est tombé en novembre dernier. « Pour moi, les médecins ont commencé par six mois de chimiothérapie, j’ai été opérée récemment. »
Anne a accepté les séances d’hypnose. « Au départ, je voulais surtout ne va pas avoir d’autre cancer. Puis, la méthode m’a parlé. » La jeune femme raconte simplement : « Quand quelque chose ne va pas, je peux me faire une petite séance toute seule, ça chasse les idées noires, ça m’évite de me replier sur moi-même. »
Comme elle le raconte, la technique a l’air simple. « Je pense à quelque chose de plaisant, un lieu, une activité et je me plonge dedans. » Anne est arrivée sereine au bloc opératoire : « Je n’ai pas eu de douleurs après, et donc pas besoin d’antalgiques. »
« Il s’agit d’une technique de détente et de relâchement »
Si elle devait donner un conseil aux autres femmes traversant cette épreuve ? « Qu’elles soient ouvertes à cette proposition qui peut paraître surprenante. »
Les chirurgiens confirment que les patients qui se mettent en condition de cette manière ont des muscles plus détendus et des réveils plus doux. Cela n’étonne pas le Dr Bruno Stimmesse, réanimateur de formation, ayant ajouté des séances d’hypnose à sa panoplie médicale.
Il commence par rassurer : il n’est pas un hypnotiseur de foire, la patiente conserve toujours sa pleine conscience. Simplement, il l’invite à une rêverie où la conduisent son imagination ou ses souvenirs d’enfance.
« Il s’agit d’une technique de détente et de relâchement », appelée aussi technique de libération émotionnelle dont l’acronyme anglais est EFT. Ce sigle se retrouve en couverture de nombreux livres en ce moment, y compris dans la collection Pour les Nuls.
Pour vérifier l’état de la patiente, une prise de pouls sur le lobe de l’oreille offre une lecture de la fréquence cardiaque sur l’écran de l’ordinateur.
« Pour la moitié des femmes, une seule consultation suffit. » Ce qui marche pendant la maladie fonctionne aussi après. Quand les outils et la méthode sont acquis, l’état de bien-être est plus facile.
Yvette Granger



Photo J. Quilic-Orlandi
Photo J. Quilic-Orlandi

Hypnose : la chasse aux charlatans est ouverte en Corse - Corse Matin

L'hypnose nourrit encore de nombreux fantasmes. Piqués par la curiosité, séduits par les médecines alternatives, les usagers sont de plus en plus nombreux à prendre place face à un hypnotiseur. Un tête à tête non sans conséquences si le patient décide de pousser la mauvaise porte.

Des dérives existent et sont aujourd'hui dénoncées par un groupe de professionnels de santé installés en région bastiaise. Ils ont pris l'initiative de mettre en garde les usagers contre le risque de croiser le chemin d'un charlatan. "L'hypnose vient enrichir une pratique de base. C'est un outil thérapeutique qui permet d'aider certaines personnes. C'est intéressant à condition que ce soit pratiqué par quelqu'un de compétent" , assure Alexandre Vadi, psychologue hypnothérapeute qui exerce depuis dix ans. Ce professionnel de santé a suivi une formation auprès de spécialistes afin d'intégrer cette méthode dans l'accompagnement de ses patients. "Avec succès" , avoue-t-il.

Un titre non protégé
Il revient alors sur la définition même de l'état hypnotique, "cet état d'absorption durant lequel l'esprit est tellement accaparé par une idée, une image ou une émotion qu'il est indifférent à certains aspects de la réalité extérieure". Et d'ajouter : "Ce n'est pas une pratique anodine." Raison pour laquelle, dans un courrier cosigné par Amandine de Carmejane-Vellozzi (médecin généraliste), Sandra Vinciguerra (infirmière), Karine Halter (infirmière) et Nathalie Surget (infirmière), il rappelle que "la déontologie des soignants est une protection pour tous".

Pointer ces dérives, c'est à demi-mot faire référence à des affaires qui ont quitté l'intimité des consultations pour atterrir sur le bureau de la justice. C'est aussi pour rappeler une faille. Plus exactement, l'absence de réglementation.

Le titre d'hypnotiseur n'est pas protégé. Une personne peut être à même de détenir les clefs pour placer quelqu'un en état d'hypnose. Il n'y a qu'à observer la montée en puissance des hypnotiseurs de spectacle et depuis peu, les hypnotiseurs de rue qui, en quelques secondes, se connectent avec un passant.

"Ils appliquent une méthode mais ne sont pas aptes à soigner une douleur, une phobie, une anxiété, une addiction ou une dépression et peuvent, au contraire, déconstruire certaines structures du sujet", indique Alexandre Vadi. Créations de faux souvenirs, abus... C'est justement ce danger que les professionnels de santé, reconnus praticiens d'hypnose par leurs pairs, dénoncent. "Il existe toujours la possibilité d'abuser les gens."

Les professionnels de santé l'utilisent contre la douleur
Les formations reconnues ne seraient d'ailleurs ouvertes qu'aux professionnels de santé. Infirmière, psychologue, médecin généraliste, dentiste ou sage-femme, certains rencontreraient un fort succès avec cette pratique utilisée comme méthode analgésique (dans le traitement de la douleur). Mais comment faire le tri entre ceux qui se prétendent "vrais praticiens" et les imposteurs.

Au final, toutes les plaques dorées apposées sur les devantures de cabinets se ressembleraient presque.
A la différence près - et non des moindres - que ceux qui se revendiquent d'une école certifiée sont tous professionnels de santé diplômés d'Etat.
"Lorsqu'on souffre d'une carie, un dentiste est consulté et non un coach. De la même manière, seul un professionnel de santé est habilité à traiter la douleur ou les troubles psychologiques."
Un message sur le ton d'une mise en garde aux usagers qui prend aussi la forme de la volonté de mettre un coup de frein à une concurrence déloyale.


Laurence ADJADJ
Présidente de France EMDR-IMO, Présidente de l'Institut HYPNOTIM à Marseille. Responsable... En savoir plus sur cet auteur



Rédigé le Vendredi 28 Juillet 2017 à 17:43 | Lu 962 fois modifié le Vendredi 28 Juillet 2017

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