« L’hypnose propose… le corps compose » - Infirmiers.com
A l'occasion des Journées Francophones de la Recherche en Soins, les 1er et 2 décembre dernier, à Angers, Martine Quintard, infirmière anesthésiste spécialisée en algologie et hypnose, a reçu le Prix Innovation pour son travail de recherche qui allie hypnose, kinésithérapie et MEOPA dans la prise en charge du Syndrome Douloureux Complexe. Elle nous présente ce projet qui vise à améliorer la qualité de vie des patients porteurs de ces douleurs rebelles.
Contexte et description de la recherche
Le Syndrome Douloureux Complexe (SDRC), anciennement algodystrophie, est une pathologie encore mal connue et redoutée du corps médical car son évolution se fait au prix de plusieurs mois à plusieurs années de douleur, d’œdème et de déficit moteur générant un handicap quotidien dont les conséquences psychiques, familiales, professionnelles et sociales peuvent être majeures. Les résultats d’essais thérapeutiques n’ayant pas à ce jour permis de démontrer l’efficacité à long terme des différentes molécules et interventions testées1, la recherche de nouveaux traitements est légitime.
Pour prendre en charge cette pathologie nous développons depuis 2007, au CHU de Toulouse, une intervention multidomaine centrée sur la pratique de l’hypnose. En effet, alors que sont dispensées les séances d’hypnose, une rééducation passive recommandée sur ce terrain est pratiquée et du MEOPA - Mélange Equimolaire Oxygène Protoxyde d’Azote -, gaz aux vertus antalgique et sédative, est administré. Les séances d’hypnose proposées dans ce contexte s’attachent à libérer les émotions et engager un travail sur le vécu de la douleur et le schéma corporel souvent perturbé.
Trois études observationnelles (Coutié 2008, Quintard 2012, Lebon 2015)2 ont permis de mettre en évidence l’intérêt de cette pratique pour diminuer la douleur et l’œdème, améliorer les amplitudes articulaires, permettre une diminution de consommation des antalgiques et une réhabilitation précoce favorisant la reprise du travail.
Une étude à plus large échelle est maintenant indispensable pour démontrer l’efficacité de l’association hypnose, kinésithérapie et MEOPA (H/K/M) dans le SDRC. Cette étude nommée « Evaluation de l’efficacité thérapeutique d’un dispositif associant hypnose, kinésithérapie et MEOPA dans le Syndrome Douloureux Régional Complexe de type I ou II (Algodystrophie, ausalgie) : essai d’intervention multidomaine » a obtenu un financement qui sera partagé entre la fondation APICIL et le CHU de Toulouse dans le cadre d’un appel d’offre local. Pour cette étude, nous faisons l’hypothèse que l’intervention H/K/M proposée est efficace et permet une diminution rapide de l’intensité douloureuse favorisant une meilleure compliance aux séances de rééducation. L’objectif principal de l’étude sera d’évaluer au moyen de l’Echelle Visuelle Analogique, l’efficacité de l’intervention H/K/M sur l’intensité de la douleur durant les 6 premiers mois de mise en place. Les objectifs secondaires permettront d’étudier l’efficacité du protocole H/K/M sur les limitations articulaires et l’œdème, la consommation d’antalgiques, l’évolution des symptômes d’anxiété, de dépression et la qualité de vie du patient.
Le schéma de recherche retenu est un essai randomisé multicentrique ouvert, en groupes parallèles, équilibré, incluant 86 patients atteints de SDRC. Les patients du bras contrôle bénéficieront de la prise en charge habituelle recommandée du SDRC comprenant une prescription adaptée d’antalgiques et des séances de kinésithérapie. Les patients du bras intervention bénéficieront de la même prise en charge complétée par une intervention structurée comportant 6 séances H/K/M, à raison d’1 heure par semaine pendant 6 semaines consécutives. Si notre hypothèse est confirmée, la pratique H/K/M pourrait améliorer la prise en charge des patients porteurs de SDRC et avoir un impact médico économique intéressant.
Martine QUINTARD Infirmière anesthésiste spécialisée en algologie et hypnose Département Anesthésie Réanimation, Hôpital Pierre Paul Riquet CHU de Toulouse
Contexte et description de la recherche
Le Syndrome Douloureux Complexe (SDRC), anciennement algodystrophie, est une pathologie encore mal connue et redoutée du corps médical car son évolution se fait au prix de plusieurs mois à plusieurs années de douleur, d’œdème et de déficit moteur générant un handicap quotidien dont les conséquences psychiques, familiales, professionnelles et sociales peuvent être majeures. Les résultats d’essais thérapeutiques n’ayant pas à ce jour permis de démontrer l’efficacité à long terme des différentes molécules et interventions testées1, la recherche de nouveaux traitements est légitime.
Pour prendre en charge cette pathologie nous développons depuis 2007, au CHU de Toulouse, une intervention multidomaine centrée sur la pratique de l’hypnose. En effet, alors que sont dispensées les séances d’hypnose, une rééducation passive recommandée sur ce terrain est pratiquée et du MEOPA - Mélange Equimolaire Oxygène Protoxyde d’Azote -, gaz aux vertus antalgique et sédative, est administré. Les séances d’hypnose proposées dans ce contexte s’attachent à libérer les émotions et engager un travail sur le vécu de la douleur et le schéma corporel souvent perturbé.
Trois études observationnelles (Coutié 2008, Quintard 2012, Lebon 2015)2 ont permis de mettre en évidence l’intérêt de cette pratique pour diminuer la douleur et l’œdème, améliorer les amplitudes articulaires, permettre une diminution de consommation des antalgiques et une réhabilitation précoce favorisant la reprise du travail.
Une étude à plus large échelle est maintenant indispensable pour démontrer l’efficacité de l’association hypnose, kinésithérapie et MEOPA (H/K/M) dans le SDRC. Cette étude nommée « Evaluation de l’efficacité thérapeutique d’un dispositif associant hypnose, kinésithérapie et MEOPA dans le Syndrome Douloureux Régional Complexe de type I ou II (Algodystrophie, ausalgie) : essai d’intervention multidomaine » a obtenu un financement qui sera partagé entre la fondation APICIL et le CHU de Toulouse dans le cadre d’un appel d’offre local. Pour cette étude, nous faisons l’hypothèse que l’intervention H/K/M proposée est efficace et permet une diminution rapide de l’intensité douloureuse favorisant une meilleure compliance aux séances de rééducation. L’objectif principal de l’étude sera d’évaluer au moyen de l’Echelle Visuelle Analogique, l’efficacité de l’intervention H/K/M sur l’intensité de la douleur durant les 6 premiers mois de mise en place. Les objectifs secondaires permettront d’étudier l’efficacité du protocole H/K/M sur les limitations articulaires et l’œdème, la consommation d’antalgiques, l’évolution des symptômes d’anxiété, de dépression et la qualité de vie du patient.
Le schéma de recherche retenu est un essai randomisé multicentrique ouvert, en groupes parallèles, équilibré, incluant 86 patients atteints de SDRC. Les patients du bras contrôle bénéficieront de la prise en charge habituelle recommandée du SDRC comprenant une prescription adaptée d’antalgiques et des séances de kinésithérapie. Les patients du bras intervention bénéficieront de la même prise en charge complétée par une intervention structurée comportant 6 séances H/K/M, à raison d’1 heure par semaine pendant 6 semaines consécutives. Si notre hypothèse est confirmée, la pratique H/K/M pourrait améliorer la prise en charge des patients porteurs de SDRC et avoir un impact médico économique intéressant.
Martine QUINTARD Infirmière anesthésiste spécialisée en algologie et hypnose Département Anesthésie Réanimation, Hôpital Pierre Paul Riquet CHU de Toulouse
Rapport de la Miviludes, Dérives sectaires : la santé représente 40 % des signalements - Pourquoi Docteur
Extraits choisis
Le domaine de la santé et du bien-être confirme encore sa prééminence dans les interrogations et les signalements à la Miviludes. Ils représentent 39 % des messages reçus en 2015.
Lors de la réunion interministérielle du 14 décembre à Matignon, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a remis son rapport. Et le document est porteur d'espoir.. Ces dernières années, l’ensemble des interrogations et des signalements adressés à la Miviludes se situe durablement au-dessus des 2 000 par an, après le pic exceptionnel de 2012 (2 800).
Le boom de l'hypnose, une aubaine pour certains
Hypnothérapie, énergiologie, libération des cuirasses, reiki, magnétisme… Le marché du bien-être ne s’est jamais aussi bien porté. D'après la Miviludes, il représente une manne de plusieurs centaines de millions d’euros. L’hypnose surtout fait sensation. Elle est souvent présentée comme le traitement miracle pour vaincre l’anxiété, la boulimie, le stress. Elle est également préconisée pour lutter contre toutes les addictions en particulier le tabagisme.
Mais dans leur rapport intitulé « Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose » paru en juin 2015, les chercheurs de l’Inserm indiquait que « le risque semble plutôt exister au niveau éthico-juridique (avec notamment le risque de manipulation psychologique et de création de faux souvenirs), et des chartes éthiques sont souvent proposées par les associations de professionnels, afin de garantir et de veiller à l’intérêt et au bien-être du patient ». Malheureusement pour ceux qui tombent dans le panneau, la Miviludes a pu constater que ces chartes sont inefficaces.
Les malades du cancer, des cibles de choix
Et dans leurs tentatives de profiter des plus faibles, les auteurs n'ont aucun scrupule. Les malades atteints d’une maladie grave restent en effet la principale cible des mouvements sectaires. Le cancer, dont la charge émotive est très importante, intéresse tout particulièrement ces vautours. Le dernier exemple en date est celui d'une congrégation pseudo-religieuse installée dans l’ouest de la France. Elle prétend soigner le cancer par la prière et recommande à ses adeptes l’abandon de tout traitement conventionnel. Le gourou enseigne aux malades que « seul Dieu peut les guérir, qu’il faut porter la croix de la souffrance et de la maladie sans faire appel aux médecins, ni recourir aux médicaments. »
Le tribunal correctionnel de Montpellier s'est occupé en novembre 2015 du sort du Dr Claude Sabbah, inventeur de la « biologie totale des êtres vivants » (BETV). Il a été condamné à deux années de prison ferme et 30 000 € d’amende pour publicité mensongère à la suite de la plainte déposée par l’épouse d’un malade souffrant d’un cancer de la prostate. Ce dernier avait été convaincu de ne se soigner que par la BTEV, excluant tout traitement oncologique éprouvé. Faute de traitement approprié, il est mort dans de grandes souffrances, signale la Mission.
Julien Prioux
Le domaine de la santé et du bien-être confirme encore sa prééminence dans les interrogations et les signalements à la Miviludes. Ils représentent 39 % des messages reçus en 2015.
Lors de la réunion interministérielle du 14 décembre à Matignon, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a remis son rapport. Et le document est porteur d'espoir.. Ces dernières années, l’ensemble des interrogations et des signalements adressés à la Miviludes se situe durablement au-dessus des 2 000 par an, après le pic exceptionnel de 2012 (2 800).
Le boom de l'hypnose, une aubaine pour certains
Hypnothérapie, énergiologie, libération des cuirasses, reiki, magnétisme… Le marché du bien-être ne s’est jamais aussi bien porté. D'après la Miviludes, il représente une manne de plusieurs centaines de millions d’euros. L’hypnose surtout fait sensation. Elle est souvent présentée comme le traitement miracle pour vaincre l’anxiété, la boulimie, le stress. Elle est également préconisée pour lutter contre toutes les addictions en particulier le tabagisme.
Mais dans leur rapport intitulé « Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose » paru en juin 2015, les chercheurs de l’Inserm indiquait que « le risque semble plutôt exister au niveau éthico-juridique (avec notamment le risque de manipulation psychologique et de création de faux souvenirs), et des chartes éthiques sont souvent proposées par les associations de professionnels, afin de garantir et de veiller à l’intérêt et au bien-être du patient ». Malheureusement pour ceux qui tombent dans le panneau, la Miviludes a pu constater que ces chartes sont inefficaces.
Les malades du cancer, des cibles de choix
Et dans leurs tentatives de profiter des plus faibles, les auteurs n'ont aucun scrupule. Les malades atteints d’une maladie grave restent en effet la principale cible des mouvements sectaires. Le cancer, dont la charge émotive est très importante, intéresse tout particulièrement ces vautours. Le dernier exemple en date est celui d'une congrégation pseudo-religieuse installée dans l’ouest de la France. Elle prétend soigner le cancer par la prière et recommande à ses adeptes l’abandon de tout traitement conventionnel. Le gourou enseigne aux malades que « seul Dieu peut les guérir, qu’il faut porter la croix de la souffrance et de la maladie sans faire appel aux médecins, ni recourir aux médicaments. »
Le tribunal correctionnel de Montpellier s'est occupé en novembre 2015 du sort du Dr Claude Sabbah, inventeur de la « biologie totale des êtres vivants » (BETV). Il a été condamné à deux années de prison ferme et 30 000 € d’amende pour publicité mensongère à la suite de la plainte déposée par l’épouse d’un malade souffrant d’un cancer de la prostate. Ce dernier avait été convaincu de ne se soigner que par la BTEV, excluant tout traitement oncologique éprouvé. Faute de traitement approprié, il est mort dans de grandes souffrances, signale la Mission.
Julien Prioux
Hypnose et Syndrome de l'Intestin Irritable: généralités - www.hypnose-marseille.fr
Extraits choisis
Ballonnements, maux de ventre, constipation, diarrhées, sont souvent le quotidien des personnes souffrant du symptôme appelé syndrome de l’intestin irritable, auparavant dénommé syndrome du colon irritable ou encore appelé colopathie fonctionnelle. Ce syndrome se caractérise par une douleur abdominale chronique, associée à des troubles du transit. Cette maladie touche de 5 à 15% de la population, en majorité des femmes, et dont le diagnostic s'apparente souvent à un véritable parcours du combattant. En fait, une maladie qui est assez fréquente, mais dont on ne parle peu.
Officiellement, la colopathie fonctionnelle ou syndrome de l'intestin irritable (SII) n’est pas reconnue comme une maladie en France. Cela hérisse au plus haut point le professeur Jean-Marc Sabaté, gastro-entérologue et chercheur à l’Inserm. Voici, en quelques lignes, ce que cet éminent médecin-chercheur nous apprenait dernièrement…
Alors comment soigner ce syndrome de l´intestin irritable, les traitements, les règles diététiques à suivre ?
Le syndrome de l´intestin irritable, communément appelée Colopathie fonctionnelle, va se manifester par des douleurs abdominales, et des troubles du transit. On a différents troubles du transit : des patients qui vont avoir la diarrhée, des patients qui ont des troubles du transit. Il y a des gens qui alternent entre de la diarrhée et de la constipation.
La plupart des patients ne viennent pas consulter, et finalement aménagent leurs petits systèmes en ne mangeant pas un aliment qu'ils ne supportent pas bien.
On considère qu’il n´y a que 20 à 30 % des gens qui consultent.
Les autres, ont soit des symptômes mineurs et ils s'en accommodent avec des petits aménagements qu'ils ont expérimentés. D'autres sont des patients qui ont consulté, qui ont essayé de trouver une solution à leurs problèmes, mais qui n´ont pas trouvé de véritable solution. Ils restent déçus chez eux, en ne trouvant pas de raison de consulter à nouveau.
Les facteurs déclenchants.
Le plus souvent, il n’y en n’a pas, les patients disent qu´ils ont cette maladie depuis toujours, ils ne mettent pas un début précis à la maladie.
Parfois, la maladie peut être de début brutal, il y a plusieurs modalités. Cela peut être après une grosse gastro-entérite, notamment si elle dure plus de 5 jours, si elle intervient sur un terrain de stress, il y a aussi des facteurs génétiques qui peuvent faciliter.
A ce moment-là, les gens développent dans les 6 à 12 mois qui suivent un syndrome de l´intestin irritable, avec une forme où prédomine la diarrhée d´ailleurs. Chez d´autres personnes, cela peut venir de problèmes psychologiques très importants. Notamment le stress post-traumatique, notamment chez les soldats qui reviennent d’opérations militaires, ou après des catastrophes naturelles. Nous pensons malheureusement qu'avec les attentats, il y aura des patients chez qui cela va se déclarer, qui vont développer une maladie de type intestin irritable dans le moyen et long terme.
Egalement, et c´est un peu nouveau, après certaines chirurgies, qui se sont un peu compliquées, des chirurgies du tube digestif notamment, que l´on appelle des diverticules du côlon, on peut aussi développer la maladie après cette chirurgie.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes ne sont pas glamours, la maladie est tabou. Les flatulences, les ballonnements, les gaz, le transit des matières, cela passionne peu de gens. Quand on en parle aux autres, on a l’impression qu'on les embête. Quand vous en parlez dans votre entourage ou à votre famille, cela intéresse assez peu de personnes.
Mais comme les symptômes sont partagés par beaucoup de gens, même de façon épisodique, quand vous en parlez un peu trop, les gens ont l’impression que vous vous plaignez plus que les autres, que vous êtes un peu casse-pied mais que vous n’avez peut-être pas grand-chose. Pour se mettre à la place : les gens qui ont une gastroentérite le weekend, pour eux le weekend a été complètement gâché, ils ont passé leur week-end sur les toilettes, ils n’ont rien mangé. Admettons qu’ils reviennent au travail le lundi avec un petit peu d´entrain, ils vont en parler à leurs collègues toute la journée et cette gastroentérite va faire le tour du bureau.
Admettons que vous ayez la gastroentérite 5 jours sur 7, vous ne savez pas ce que vous allez manger, vous n’allez pas chez les gens, vous n’êtes pas bien pour travailler, c´est ce que vivent certaines personnes qui ont une colopathie fonctionnelle. L'altération de la qualité de vie qui est peu connue. Des études ont montré qu'elle peut être de même ordre que des patients qui ont une maladie de Crohn, de même niveau que des patients qui vont en dialyse trois fois par semaine. Il y a également un désespoir quand la maladie dure et qu’on ne peut pas en parler à trop de gens. Il y a même des idées suicidaires qui sont plus fréquentes que dans la maladie de Crohn, c’est quasiment la seule façon dont on meurt de cette maladie.
Et les thérapies complémentaires
Certaines ont montré leurs efficacités, c'est le cas de l'hypnose, qui peut modifier ce qui s'active dans le cerveau quand vous avez une sensation digestive. Le fait aussi de bien expliquer la maladie aux patients, leur dire qu'ils ne sont pas fous, que ce qu'ils ont est réel.
Faire de l'éducation thérapeutique agit sur d´autres zones du cerveau, qui sont par exemple les zones de l´anxiété. L’Hypnose Médicale, participe à l’amélioration nous enseigne le Pr Sabaté.
L'hypnose, doit être pratiquée à peu près 5 à 6 séances, et on apprend aux patients à faire de l'Auto-hypnose. C'est un traitement qui soulagerait 50 à 60% des gens qui sont en échec sur d´autres traitements, donc cela semble très intéressant.
De plus, chacun sait aujourd’hui, que l´hypnose est très intéressante dans la prise en charge de la douleur en général.
Lire l'intégralité de l'article
Ballonnements, maux de ventre, constipation, diarrhées, sont souvent le quotidien des personnes souffrant du symptôme appelé syndrome de l’intestin irritable, auparavant dénommé syndrome du colon irritable ou encore appelé colopathie fonctionnelle. Ce syndrome se caractérise par une douleur abdominale chronique, associée à des troubles du transit. Cette maladie touche de 5 à 15% de la population, en majorité des femmes, et dont le diagnostic s'apparente souvent à un véritable parcours du combattant. En fait, une maladie qui est assez fréquente, mais dont on ne parle peu.
Officiellement, la colopathie fonctionnelle ou syndrome de l'intestin irritable (SII) n’est pas reconnue comme une maladie en France. Cela hérisse au plus haut point le professeur Jean-Marc Sabaté, gastro-entérologue et chercheur à l’Inserm. Voici, en quelques lignes, ce que cet éminent médecin-chercheur nous apprenait dernièrement…
Alors comment soigner ce syndrome de l´intestin irritable, les traitements, les règles diététiques à suivre ?
Le syndrome de l´intestin irritable, communément appelée Colopathie fonctionnelle, va se manifester par des douleurs abdominales, et des troubles du transit. On a différents troubles du transit : des patients qui vont avoir la diarrhée, des patients qui ont des troubles du transit. Il y a des gens qui alternent entre de la diarrhée et de la constipation.
La plupart des patients ne viennent pas consulter, et finalement aménagent leurs petits systèmes en ne mangeant pas un aliment qu'ils ne supportent pas bien.
On considère qu’il n´y a que 20 à 30 % des gens qui consultent.
Les autres, ont soit des symptômes mineurs et ils s'en accommodent avec des petits aménagements qu'ils ont expérimentés. D'autres sont des patients qui ont consulté, qui ont essayé de trouver une solution à leurs problèmes, mais qui n´ont pas trouvé de véritable solution. Ils restent déçus chez eux, en ne trouvant pas de raison de consulter à nouveau.
Les facteurs déclenchants.
Le plus souvent, il n’y en n’a pas, les patients disent qu´ils ont cette maladie depuis toujours, ils ne mettent pas un début précis à la maladie.
Parfois, la maladie peut être de début brutal, il y a plusieurs modalités. Cela peut être après une grosse gastro-entérite, notamment si elle dure plus de 5 jours, si elle intervient sur un terrain de stress, il y a aussi des facteurs génétiques qui peuvent faciliter.
A ce moment-là, les gens développent dans les 6 à 12 mois qui suivent un syndrome de l´intestin irritable, avec une forme où prédomine la diarrhée d´ailleurs. Chez d´autres personnes, cela peut venir de problèmes psychologiques très importants. Notamment le stress post-traumatique, notamment chez les soldats qui reviennent d’opérations militaires, ou après des catastrophes naturelles. Nous pensons malheureusement qu'avec les attentats, il y aura des patients chez qui cela va se déclarer, qui vont développer une maladie de type intestin irritable dans le moyen et long terme.
Egalement, et c´est un peu nouveau, après certaines chirurgies, qui se sont un peu compliquées, des chirurgies du tube digestif notamment, que l´on appelle des diverticules du côlon, on peut aussi développer la maladie après cette chirurgie.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes ne sont pas glamours, la maladie est tabou. Les flatulences, les ballonnements, les gaz, le transit des matières, cela passionne peu de gens. Quand on en parle aux autres, on a l’impression qu'on les embête. Quand vous en parlez dans votre entourage ou à votre famille, cela intéresse assez peu de personnes.
Mais comme les symptômes sont partagés par beaucoup de gens, même de façon épisodique, quand vous en parlez un peu trop, les gens ont l’impression que vous vous plaignez plus que les autres, que vous êtes un peu casse-pied mais que vous n’avez peut-être pas grand-chose. Pour se mettre à la place : les gens qui ont une gastroentérite le weekend, pour eux le weekend a été complètement gâché, ils ont passé leur week-end sur les toilettes, ils n’ont rien mangé. Admettons qu’ils reviennent au travail le lundi avec un petit peu d´entrain, ils vont en parler à leurs collègues toute la journée et cette gastroentérite va faire le tour du bureau.
Admettons que vous ayez la gastroentérite 5 jours sur 7, vous ne savez pas ce que vous allez manger, vous n’allez pas chez les gens, vous n’êtes pas bien pour travailler, c´est ce que vivent certaines personnes qui ont une colopathie fonctionnelle. L'altération de la qualité de vie qui est peu connue. Des études ont montré qu'elle peut être de même ordre que des patients qui ont une maladie de Crohn, de même niveau que des patients qui vont en dialyse trois fois par semaine. Il y a également un désespoir quand la maladie dure et qu’on ne peut pas en parler à trop de gens. Il y a même des idées suicidaires qui sont plus fréquentes que dans la maladie de Crohn, c’est quasiment la seule façon dont on meurt de cette maladie.
Et les thérapies complémentaires
Certaines ont montré leurs efficacités, c'est le cas de l'hypnose, qui peut modifier ce qui s'active dans le cerveau quand vous avez une sensation digestive. Le fait aussi de bien expliquer la maladie aux patients, leur dire qu'ils ne sont pas fous, que ce qu'ils ont est réel.
Faire de l'éducation thérapeutique agit sur d´autres zones du cerveau, qui sont par exemple les zones de l´anxiété. L’Hypnose Médicale, participe à l’amélioration nous enseigne le Pr Sabaté.
L'hypnose, doit être pratiquée à peu près 5 à 6 séances, et on apprend aux patients à faire de l'Auto-hypnose. C'est un traitement qui soulagerait 50 à 60% des gens qui sont en échec sur d´autres traitements, donc cela semble très intéressant.
De plus, chacun sait aujourd’hui, que l´hypnose est très intéressante dans la prise en charge de la douleur en général.
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