EXTRAIT DE CET ENTRETIEN...
- Thérapeute : « Merci à toute la famille d’être présente à cette rencontre. Nous sommes tous réunis aujourd’hui après l’hospitalisation de Bilal afin de pouvoir discuter des nouvelles évolutions qui se produisent dans votre famille. L’idée étant que chacun puisse s’exprimer sur ce qu’il voit, ce qu’il ressent et ce qu’il vit de ces changements. Y compris toi Bilal. » (Utilisation du tutoiement depuis le départ car dans la position de pouvoir qu’il tenait auparavant, le vouvoiement aurait renforcé notre difficulté à repositionner la dynamique parentale.) A la petite soeur (de 9 ans qui subissait moins directement les agressions passées de Bilal – dans l’idée de s’appuyer sur la personne la plus préservée) :
- Th. : « Est-ce que tu veux commencer ?
- Soeur : Je trouve que ça va mieux.
- Th. :C’est super d’entendre ça (renforcement), à quoi vois-tu que cela va mieux ?
- Soeur : C’est plus calme à la maison et puis Bilal est plus gentil.
- Th. : Cela fait plaisir d’entendre ça, à quoi remarques-tu que ton frère est plus gentil ?
- Soeur : Il crie moins.
- Th. : Donc il fait plus quoi ?
- Soeur : Il sourit plus.
- Th. : Magnifique ! Et qu’est-ce que cela fait de différent dans votre vie ? (élargissement du propos à la famille).
- Th. : « Est-ce que tu veux commencer ?
- Soeur : Je trouve que ça va mieux.
- Th. :C’est super d’entendre ça (renforcement), à quoi vois-tu que cela va mieux ?
- Soeur : C’est plus calme à la maison et puis Bilal est plus gentil.
- Th. : Cela fait plaisir d’entendre ça, à quoi remarques-tu que ton frère est plus gentil ?
- Soeur : Il crie moins.
- Th. : Donc il fait plus quoi ?
- Soeur : Il sourit plus.
- Th. : Magnifique ! Et qu’est-ce que cela fait de différent dans votre vie ? (élargissement du propos à la famille).
... « ça nous change la vie de ne plus avoir peur de lui »
- Soeur : On s’entend mieux.
- Th. : Comment tu le remarques ? (recherche de marqueurs).
- Soeur : On passe des moments ensemble, Bilal mange avec nous et ça se passe bien...
- Th. : Si je demande à tes frères ou tes parents, tu penses qu’ils me diront la même chose ? (préparation de la circularité).
- Soeur : Oui.
- Th. (à l’aîné de la fratrie, 17 ans) : Voulez-vous que je vous vouvoie ou que je vous tutoie ?
- Frère aîné (très timide) : Tutoie... Oui, ça va mieux et puis maintenant on sort dehors entre frères faire du sport.
- Th. : Waou ! (compliment indirect), qu’est-ce que cela te fait ?
- Frère aîné : Ça me fait plaisir, ça nous change la vie de ne plus avoir peur de lui.
- Th. : Donc s’il y a moins de peur, il y a plus de quoi ? (renversement sur le positif).
- Frère aîné : Plus de liberté.
- Th. : ... Même type de questionnements avec les autres frères en explorant cette liberté et en épaississant ce qui se passe mieux... Et si je demande à vos parents, que pensez-vous qu’ils vont me dire ? (circularité).
- Fratrie : Que c’est plus tranquille à la maison.
- Th. (aux parents) : Etes-vous d’accord avec ce qui a été dit ? Et si oui, comment vivez-vous ces changements ?
- Parents : On dort, maintenant, Bilal ne nous réveille plus la nuit, il respecte notre sommeil. Et ça change beaucoup de choses, nous sommes plus reposés et nos relations se passent mieux. Nous sommes rassurés de savoir que notre fils n’est pas fou, qu’il recommence à sortir et de voir qu’il est en lien avec nos autres enfants.
- Th. : Quelles avancées ! Et toi Bilal, tu es d’accord avec tout ce qui a été dit ?
- Bilal : Oui, il y a une vraie évolution !
- Th. : Qu’est-ce que cela te fait d’entendre tout ça ?
- Bilal : On peut dire que ça me touche.
- Th. : Qu’est-ce que ça t’indique ?
- Bilal : Que bien s’entendre c’est possible et que je n’étais pas si heureux lorsque je devais contrôler tout le monde.
- Th. : Donc si je comprends bien, tout le monde est plus heureux ? (décentrage de sa personne).
- Bilal : On peut dire ça comme ça.
- Th. : Qu’est-ce que cela permet qui n’était pas possible avant ? Et quels espoirs cela permet pour l’avenir ? (orientation vers le futur).
- Bilal : Une vie de famille et qu’elle continue d’évoluer positivement.
- Th. (après un entretien entier sur cette modalité) : Bravo à tous ! Après toutes ces belles paroles, est-ce que quelqu’un veut rajouter quelque chose ?
- Soeur : On veut dire à Bilal que c’est notre frère et que même si tout ça s’est passé, on l’aime... »
- Th. : Comment tu le remarques ? (recherche de marqueurs).
- Soeur : On passe des moments ensemble, Bilal mange avec nous et ça se passe bien...
- Th. : Si je demande à tes frères ou tes parents, tu penses qu’ils me diront la même chose ? (préparation de la circularité).
- Soeur : Oui.
- Th. (à l’aîné de la fratrie, 17 ans) : Voulez-vous que je vous vouvoie ou que je vous tutoie ?
- Frère aîné (très timide) : Tutoie... Oui, ça va mieux et puis maintenant on sort dehors entre frères faire du sport.
- Th. : Waou ! (compliment indirect), qu’est-ce que cela te fait ?
- Frère aîné : Ça me fait plaisir, ça nous change la vie de ne plus avoir peur de lui.
- Th. : Donc s’il y a moins de peur, il y a plus de quoi ? (renversement sur le positif).
- Frère aîné : Plus de liberté.
- Th. : ... Même type de questionnements avec les autres frères en explorant cette liberté et en épaississant ce qui se passe mieux... Et si je demande à vos parents, que pensez-vous qu’ils vont me dire ? (circularité).
- Fratrie : Que c’est plus tranquille à la maison.
- Th. (aux parents) : Etes-vous d’accord avec ce qui a été dit ? Et si oui, comment vivez-vous ces changements ?
- Parents : On dort, maintenant, Bilal ne nous réveille plus la nuit, il respecte notre sommeil. Et ça change beaucoup de choses, nous sommes plus reposés et nos relations se passent mieux. Nous sommes rassurés de savoir que notre fils n’est pas fou, qu’il recommence à sortir et de voir qu’il est en lien avec nos autres enfants.
- Th. : Quelles avancées ! Et toi Bilal, tu es d’accord avec tout ce qui a été dit ?
- Bilal : Oui, il y a une vraie évolution !
- Th. : Qu’est-ce que cela te fait d’entendre tout ça ?
- Bilal : On peut dire que ça me touche.
- Th. : Qu’est-ce que ça t’indique ?
- Bilal : Que bien s’entendre c’est possible et que je n’étais pas si heureux lorsque je devais contrôler tout le monde.
- Th. : Donc si je comprends bien, tout le monde est plus heureux ? (décentrage de sa personne).
- Bilal : On peut dire ça comme ça.
- Th. : Qu’est-ce que cela permet qui n’était pas possible avant ? Et quels espoirs cela permet pour l’avenir ? (orientation vers le futur).
- Bilal : Une vie de famille et qu’elle continue d’évoluer positivement.
- Th. (après un entretien entier sur cette modalité) : Bravo à tous ! Après toutes ces belles paroles, est-ce que quelqu’un veut rajouter quelque chose ?
- Soeur : On veut dire à Bilal que c’est notre frère et que même si tout ça s’est passé, on l’aime... »
... une redirection du Vouloir de chacun en réaménageant le Pouvoir au sein de la famille
Loin d’une thérapie classique, nous avons dû faire preuve d’adaptabilité en fonction des contraintes et des opportunités rencontrées, d’où l’intérêt particulier d’une boîte à outils mêlant des approches orientées solutions, systémiques et stratégiques. La dynamique de pas à pas dans ce qui était réalisable permettait d’ouvrir le champ des possibles sur une dynamique de dissolution du problème, en s’appuyant sur les ressources existantes pour s’orienter vers les solutions.
Nous avons cherché à redessiner les frontières des sous-systèmes familiaux (parental et fraternel) en renforçant la position affaiblie du père et le lien père-mère, ce qui limitait le collage mère-fils et l’effraction de Bilal dans la dynamique parentale. En effet, c’est la prise en compte de la dimension circulaire du problème, et non en isolant chaque élément du problème (linéaire), qui a permis à chacun de se remettre en lien avec ses compétences.
L’affiliation n’a intentionnellement pas été tentée du côté du patient désigné car vouée à l’échec. Nous pouvons même dire que l’outil de provocation improvisé lors de la première rencontre l’a amené, par ce rapport de force, à se remettre en contact avec la situation évitée jusqu’alors (sorte d’- expérience émotionnelle correctrice permettant une rupture du pattern d’enfermement). L’idée étant de provoquer un changement rapide et centrifuge allant à l’inverse de la dynamique familiale centripète et enlisée.
Nous avons, en activant les ressources familiales, permisune redirection du Vouloir de chacun en réaménageant le Pouvoir au sein de la famille. Ces deux mots clés ayant cristallisé une situation déjà existante dans ses soubassements.
Le levier thérapeutique a bien évidemment été la souffrance ; celle-ci est à l’origine de nombreuses demandes ou possibilités d’en créer une si elle n’existe pas dans ce type de mesures contraintes. Nous pouvons remarquer l’importance de l’observation des champs lexicaux présents lors du travail. Le langage du problème étant toujours différent de celui des solutions. Le champ lexical ayant été ici celui de la guerre, du combat et de l’enfermement pour aller vers celui de la liberté, la légèreté et de la possibilité.
Notons l’importance capitale de pouvoir aller inlassablement rechercher les exceptions, moments où le problème est moins présent, en épaississant le pourquoi, le comment, ce que cela permet de comprendre et d’envisager... C’est en effet l’épaississement du récit sur le vécu concret du changement qui permet de sortir de l’identification au discours dominant en « désaturant » le problème et en ouvrant l’accession à une nouvelle identité.
Au dernier entretien, alors que Bilal est à nouveau scolarisé et qu’il semble que tout aille bien, il a pu nous dire sa reconnaissance (!) envers notre travail suite à ce duel et exprimer son soulagement de ne plus avoir à surveiller ni contrôler tous les membres de sa famille. Il peut désormais se concentrer sur lui : « On arrive de loin, on arrive vraiment de très très loin... Seuls des gens passionnés par leur travail pouvaient me sortir de là. »
Nous avons cherché à redessiner les frontières des sous-systèmes familiaux (parental et fraternel) en renforçant la position affaiblie du père et le lien père-mère, ce qui limitait le collage mère-fils et l’effraction de Bilal dans la dynamique parentale. En effet, c’est la prise en compte de la dimension circulaire du problème, et non en isolant chaque élément du problème (linéaire), qui a permis à chacun de se remettre en lien avec ses compétences.
L’affiliation n’a intentionnellement pas été tentée du côté du patient désigné car vouée à l’échec. Nous pouvons même dire que l’outil de provocation improvisé lors de la première rencontre l’a amené, par ce rapport de force, à se remettre en contact avec la situation évitée jusqu’alors (sorte d’- expérience émotionnelle correctrice permettant une rupture du pattern d’enfermement). L’idée étant de provoquer un changement rapide et centrifuge allant à l’inverse de la dynamique familiale centripète et enlisée.
Nous avons, en activant les ressources familiales, permisune redirection du Vouloir de chacun en réaménageant le Pouvoir au sein de la famille. Ces deux mots clés ayant cristallisé une situation déjà existante dans ses soubassements.
Le levier thérapeutique a bien évidemment été la souffrance ; celle-ci est à l’origine de nombreuses demandes ou possibilités d’en créer une si elle n’existe pas dans ce type de mesures contraintes. Nous pouvons remarquer l’importance de l’observation des champs lexicaux présents lors du travail. Le langage du problème étant toujours différent de celui des solutions. Le champ lexical ayant été ici celui de la guerre, du combat et de l’enfermement pour aller vers celui de la liberté, la légèreté et de la possibilité.
Notons l’importance capitale de pouvoir aller inlassablement rechercher les exceptions, moments où le problème est moins présent, en épaississant le pourquoi, le comment, ce que cela permet de comprendre et d’envisager... C’est en effet l’épaississement du récit sur le vécu concret du changement qui permet de sortir de l’identification au discours dominant en « désaturant » le problème et en ouvrant l’accession à une nouvelle identité.
Au dernier entretien, alors que Bilal est à nouveau scolarisé et qu’il semble que tout aille bien, il a pu nous dire sa reconnaissance (!) envers notre travail suite à ce duel et exprimer son soulagement de ne plus avoir à surveiller ni contrôler tous les membres de sa famille. Il peut désormais se concentrer sur lui : « On arrive de loin, on arrive vraiment de très très loin... Seuls des gens passionnés par leur travail pouvaient me sortir de là. »
Sophie TOURNOUËR
Psychologue clinicienne, thérapeute familiale, hypnothérapeute, EMDR-IMO. Formatrice sur le modèle Thérapie brève orientée solutions au CHTIP, à l’Institut In-Dolore à Paris et à l'Institut Hypnotim à Marseille.
Supervision et Analyse des Pratiques à Marseille.
Formation et Supervision de thérapeutes à Paris. Exerce à Paris en libéral, centre Monceau, consultation spécialisée Chemsex, AEMO intensive.
Dernier article: Chemsex et Orientation… Solution.
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Formation et Supervision de thérapeutes à Paris. Exerce à Paris en libéral, centre Monceau, consultation spécialisée Chemsex, AEMO intensive.
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- Edito : Transe relationnelle. Julien Betbèze, rédacteur en chef
- La lévitation : un catalyseur de changement. Daniel Quin. Lâcher prise consiste à sortir de son cadre habituel de références et, par la transe, plonger dans un univers sans savoir où il nous mène. Avec les exemples de Marie, 12 ans, en échec scolaire, Lise, 35 ans, qui souffre de compulsion alimentaire, de Nadine, 22 ans qui veut perdre du poids, d’Anne, 35 ans, qui boit de la bière de façon excessive.
- Conversation de désengagement : le changement par l’aversion. Alain Vallée. Exercices pratiques pour amener au désir de changement. Ce genre de conversation centrée sur la liberté ou la contrainte, les valeurs ou le jugement d’autrui et les sensations corporelles est d’une grande puissance et prend peu de temps. Avec les exemples du tabagisme, de la colère…
- De la métaphore à la chanson de geste. Histoire de réceptivité. Bruno Dubos. Dans le travail métaphorique tout est question de réceptivité. Le thérapeute utilise une métaphore pour « aller vers le sujet », celui-ci va-t-il la « recevoir » ? Avec l’exemple de Sylvie et sa suite traumatique d’un long parcours émaillé d’interventions chirurgicales conséquence d’une erreur médicale.
- Les outils de la thérapie narrative : trouver du sens à l’insensé. Françoise Villermaux. Quoi de plus anxiogène, pour le psychologue ou le pédopsychiatre, qu’un adolescent qui exprime des idées suicidaires ? Illustration avec Célia, 14 ans et Elio, 15 ans. Dossier : Douleur, douceur
- Edito : Gérard Osterman
- La peur des soignants face à la mort. Myriam Mercier. Confrontés à la mort de patients dans leur travail, les soignants sont-ils autorisés à laisser parler leurs peurs ? Ou doivent-ils laisser leurs émotions à la maison ?
- Burn-out et doubles liens professionnels. Jérémy Cuna. Les exemples de M. H, directeur et délégué du personnel et de M. L, directeur adjoint et mari d’une salariée.
- Les gestes autocentrés : phénomène non conscient de ré-association. Corinne Paillette. Croiser les mains et mouliner des pouces, pianoter avec ses doigts sur ses cuisses, se gratter la tête… autant de petits gestes à observer chez les patients.
Dossier : Thérapie familiale
- Edito : Julien Betbèze. Mony Elkaïm : un thérapeute familial hors du commun
- Résonance et hypnose. En hommage à Mony Elkaïm et François Roustang. Sylvie Le Pelletier Beaufond. En vignette clinique, Mme C, 40 ans, en dépression depuis des années.
- Affronter l’ado tout-puissant : TOS (Thérapies Orientées Solution) et approches stratégiques. L’incroyable prise de pouvoir d’un adolescent de 15 ans sur sa famille. Sophie Tournouër
- Thérapie familiale et hypnose. Dimitri Tessier. Rétablir les liens entre les personnes dans des contextes de blocages relationnels. Les exemples de la famille L, une femme élève seules ses enfants, et du couple C en désaccord sur l’éducation de leur fille.
Rubriques
- Quiproquo. Stéfano Colombo. « Famille ». Dessin de Mohand Chérif Si Ahmed alias Muhuc
- Les champs du possible. Adrian Chaboche. Heureusement le temps passé passe par le présent.
- Culture monde. Sylvie Le Pelletier Beaufond. Les forces de l’invisible. Thérapies au Bénin.
- Les Grands entretiens. Gérard Fitoussi. Jacques-Antoine Malarewicz
- Livres en bouche: Julien Betbèze, Sophie Cohen.
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Dossier : Thérapie familiale
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Rubriques
- Quiproquo. Stéfano Colombo. « Famille ». Dessin de Mohand Chérif Si Ahmed alias Muhuc
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